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Ressentir une douleur intense au niveau de la cheville peut avoir des causes variées : une entorse de la cheville, une anomalie du pied (pied plat, pied creux), un problème ligamentaire (par exemple le ligament talo fibulaire antérieur), ou même un contexte inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde. Dans cet article, nous abordons les principaux facteurs de douleurs à la cheville, comment identifier leurs signes, et quelles approches vous permettront de soulager la douleur et de favoriser une bonne récupération.
Les causes fréquentes de douleurs à la cheville
Entorse de la cheville
L’entorse de la cheville survient généralement lors d’un faux appui ou d’un mouvement brutal qui entraîne la distension ou la déchirure des ligaments. Le ligament le plus souvent touché est le ligament talo fibulaire antérieur, sur la face externe de la cheville. On observe alors un gonflement de la cheville et une sensibilité marquée à l’appui. S’il y a un traumatisme brutal, la malléole interne peut aussi être concernée.
Anomalies de la voûte plantaire (pied plat, pied creux)
Un pied plat ou un pied creux modifient l’équilibre biomécanique du membre inférieur (pouvant se répercuter jusqu’au genou genu) et accentuent parfois la surcharge sur l’articulation de la cheville. À la longue, l’excès de contraintes provoque des douleurs chroniques, des sensations de raideur ou d’instabilité.
Tendinopathies et inflammation
Le tendon d’Achille, reliant le mollet au talon, peut être sujet à l’inflammation (tendinite) ou à la rupture partielle, causant une cheville douloureuse à l’arrière du pied. En outre, des pathologies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde peuvent aussi affecter la région de la cheville, provoquant un gonflement et une gêne au mouvement.
Blessures plus rares
Outre l’entorse classique, certaines blessures à la cheville impliquent un arrachement osseux ou une fracture de la malléole interne ou externe, rendant l’appui impossible. Dans ces cas plus graves, il importe de consulter rapidement un professionnel de santé.
Reconnaître les signes d’alerte et réaliser un examen clinique
En cas de cheville douloureuse avec douleur intense, gonflement de la cheville, ou incapacité à poser le pied au sol, un examen clinique s’avère essentiel pour évaluer l’état des ligaments, la présence d’éventuelles fractures, ou une pathologie sous-jacente (polyarthrite, anomalie du pied, etc.). Le médecin ou le kinésithérapeute testera la stabilité ligamentaire, la mobilité articulaire, et l’intensité de la douleur. Des examens d’imagerie (radio, IRM) peuvent compléter la démarche si nécessaire.
Comment soulager la douleur à la cheville ?
Protocole GREC
Le protocole GREC (Glace, Repos, Élévation, Compression) constitue souvent la première étape pour limiter le gonflement en cas de traumatisme (comme une entorse). On applique de la glace sur la cheville pour limiter le gonflement, on surélève le pied (par exemple sur un oreiller), on limite l’appui pendant quelques jours, et on peut envelopper la cheville avec un bandage compressif.
Adaptation des activités sportives
Une cheville fragilisée réclame du repos ou une adaptation des activités sportives. Il est déconseillé de forcer sur des mouvements douloureux ou de reprendre trop vite un sport à pivot (basket, foot) sans soutien suffisant (strap, orthèse) ou travail de proprioception.
Exercices de rééducation et renforcement
Une fois la phase aiguë passée, on intègre progressivement des exercices de renforcement, d’équilibre et d’étirement pour récupérer la souplesse de la cheville. Ces exercices ciblent aussi la rééducation du pied plat ou du pied creux si c’est la cause initiale, en améliorant la posture de l’ensemble du membre inférieur.
Prendre soin de sa cheville au quotidien
Porter des chaussures adaptées
Le choix de chaussures de sport stables, avec un bon maintien, limite la surcharge inutile sur la cheville. Les orthèses ou semelles correctrices corrigent le pied plat ou le pied creux, pour rééquilibrer l’appui.
Surveiller la posture et le poids
Le surpoids ou une posture inadaptée lors de la marche peuvent majorer les contraintes au niveau de la cheville. Un travail sur l’alignement global du corps (ex. consulter un podologue) et un éventuel rééquilibrage du poids contribuent à la prévention des récidives.
Écouter les signaux
S’il subsiste une douleur intense, un gonflement persistant, ou une instabilité anormale, il faut de nouveau consulter un professionnel de santé. Le diagnostic précis (ex. micro-lésion ligamentaire, problème de tendon d’Achille, etc.) oriente souvent vers une prise en charge plus spécifique.
Le mot de la fin
Les causes de douleur à la cheville sont multiples : entorse de la cheville (liée souvent au ligament talo fibulaire antérieur), anomalies de la voûte plantaire, inflammations (tendon d’Achille, polyarthrite), ou encore tensions autour de la malléole interne. Face à toute blessure à la cheville, on privilégie le protocole GREC dans les premiers jours, puis un suivi adapté (soins anti-inflammatoires, exercices, orthèses si besoin). Consulter un professionnel de santé demeure le moyen le plus sûr de bénéficier d’un examen clinique et d’un diagnostic précis. Ainsi, vous pourrez reprendre vos activités dans les meilleures conditions, qu’il s’agisse d’une simple marche ou de sports plus exigeants.
